vendredi 28 septembre 2007

Les églises indépendantes prolifèrent

L'université de Lomé est un endroit plutôt agréable constitué d'un ensemble de petits bâtiments répartis parmi les arbres d'une vaste plaine. Chaque bâtiment regroupe des salles de cours et des bureaux pour les chercheurs et les professeurs, créant ainsi de petites structures scientifiques autonomes. Mais cette première impression laisse rapidement la place à une autre : l'université est en fait à l'image de l'ensemble des structures collectives du Togo qui sont délaissées par les pouvoirs publics. Les bâtiments sont défraîchis pour ne pas dire vétustes, les allées de terre battue ne sont que trous et bosses, les haies, les buissons et ce qui reste de la pelouse sont laissés à eux-mêmes et poussent ou survivent comme ils peuvent.



Monsieur Sambiani, professeur de sociologie d'une petite quarantaine d'années, a publié, en décembre dernier dans la revue "CAMES"(2), un article ayant pour sujet la prolifération des nouvelles églises indépendante au Togo et leurs impacts sur la structuration de la ville de Lomé. Il faut dire que le Ministère de l'Intérieur a enregistré en 2002 près de 250 églises différentes et plus de 400 en 2005.